Présentation
St Véran : un des Plus Beaux Villages de France, s'étageant sur un versant herbeux entre 1990 et 2040 mètres d'altitude, le village se pare du titre de la plus haute commune d'Europe.
St Véran : "La commune où les coqs picorent les étoiles"
Les maisons
Les maisons traditionnelles de Saint-Véran constituent en Europe un modèle d'architecture.Ces maisons servaient à la fois d'habitation, d'écurie et de stockage des récoltes. Ces maison sont très particulières avec des greniers en bois ouverts, les fustes, permettant le séchages des récoltes . Elles datent toutes du XVIIéme et XVIIIéme siècle. Le rez de chaussée en pierre se composait de deux pièces principales , la cuisine et l’écurie où en plein hiver humains et bêtes vivaient ensemble (les bêtes apportaient la chaleur). Le mélèze ici abondant domine sur un soubassement de pierres. Le bâtiment est de volume important, profitant de la pente, et s'ouvrant sur le sud-ouest. La maison était protégé par un énorme toit couvert de bardeaux (planchettes de mélèze) ou de lauzes (grandes pierres plates).
Les maisons sont isolées les unes des autres, cela permettait d'éviter que les incendies ne se propagent à tout le hameau. L'église présente un très beau porche à colonnes supportées par des lions. Le village est animé de nombreuses boutiques d'artisanats qui offrent un beau choix d'objets locaux. On peut aussi monter jusqu'à la chapelle Notre Dame de Clausis d'où la vue par beau temps est splendide.
L'habitat familial s'est transformé au XXème siècle, pour un peu plus de confort, et l'adaptation à la demande touristique.
Le patrimoine religieux
"La montagne a suscité un mélange de superstitions, de croyances et de rites populaires, issus de temps anciens, sur lesquels s'est développé le Christianisme. C'est une terre de légendes, mais aussi une terre de refuge et de diffusion des thèses de la Réforme, (exemple : Vallouise et Queyras) dont l'origine se trouve, peut-être, dans une vie quotidienne difficile. Le foi des communautés de montagne s'est exprimé par un culte important à la Vierge et de nombreuses dévotions aux Saints, et en particulier aux Saints protégeant contre les maladies contagieuses (Saint-Roch, Saint-Sébastien, Saint-Antoine)
Du XVIIème au XVIIIème siècle, conséquences de la contre Réforme, les communautés d'altitude traduisent leur foi dans l'image, dans la création de mobilier de plus en plus exhubérant et coloré, notamment au XVIIème siècle (nombreuses confréries du rosaire dans les Alpes), et dans la multiplication des Chapelles, des Eglises et des repères : Oratoires, Croix de Mission ou de Passion et Calvaires."
L'artisanat du bois
Au début il y a les arbres, le mélèze et le pin cembro. Le bois du premier, réputé imputrescible, est utilisé couramment dans la construction. C'est avec lui que l'artisancharpentier d'antan a construit les fustes, empilements de troncs équarris laissant passer l'air pour permettre au foin de sécher dans les greniers. Le second, dont le bois est tendre et se travaille aisément, est particulièrement apprécié de l'artisan menuisier qui le sculpte volontiers.
Le mobilier queyrassin est orné de rosaces en creux sculptées au couteau par l'artisan menuisier. Les motifs tracés au compas peuvent se répéter et s'enchevêtrer de mille façons.
Les cadrans solaires
Dans un pays où le soleil brille 300 jours par an, et où l'habitant vivait autrefois en fonction de la lumière du jour, le cadran solaire était le moyen le plus sûr de marquer le temps. Très répandu sur les maisons du Queyras en général, et de Saint-Véran en particulier, il avait également pour fonction d'exprimer une fidèlité souvent religieuse. Il permettait de dessiner sur sa maison, brute de bois, de pierre ou de pisé, un tableau tout en finesse et couleur pour exprimer le temps qui passe...
Les randonnées
Une multitude de balades familiales et de randonnées s'offrent à vous, avec des paysages très variés : en sous bois ou alpage, en bordure de rivière ou en direction d'un lac, ou encore sur les cols frontaliers avec l'Italie.
Sur tous les sentiers balisés - dont le fameux GR58 - quel plaisir de découvrir une flore très riche, d'entendre le sifflement des marmottes, ou pour les plus matinaux et chanceux, d'apercevoir sur les crêtes chamois ou bouquetins...
L'Observatoire du Pic de Chateaurenard
Profitant d'un ciel d'une pureté incomparable, sans lumières parasites, l'Observatoire du Pic de Chateaurenard accueille une bonne partie de l'année des équipes d'astronomes amateurs (mais néanmoins très éclairés). Créé par l'Observatoire de Paris en 1974, il a d'abord servi à l'observation de la couronne solaire, un coronographe y a fonctionné pendant 10 ans, jusqu'en 1982.
En 1990, une convention entre Astroqueyras et l'Observatoire de Paris-Meudon, et l'implication de quelques Saint-Véranais, permet de remettre en ordre de marche ce lieu exceptionnel. Les astronomes présents sur le site accueillent l'après midi les randonneurs qui désirent visiter la coupole.
Depuis l'été 2010, l'opération "Coupole ouverte" permet à des groupes de 6 personnes de passer une nuit dans le courant de l'été (semaine à déterminer) en observation avec des membres de l'association "Astroqueyras" qui regroupe les équipes de toute la France venant régulièrement observer ici.